Caplan, 1954
Lorsque Richard Sullivan gare sa camionnette poussiéreuse devant la ferme
maraîchère qu’elle exploite avec son mari, Laureen Boudreau est enchantée
de retrouver cet artiste peintre dont elle a fait la connaissance la veille,
au village, et à qui elle a vanté les beautés d’une chute située à proximité.
En route vers ce paradis caché, leurs sentiments ne tardent pas à se dessiner.
À l’émoi de cette passion interdite s’ajoute bientôt le supplice des adieux.
Car la jeune femme refuse de tourner le dos définitivement à son époux et
à ses trois enfants. C’est donc le regard brouillé par le déchirement qu’elle
voit Richard disparaître dans le soleil couchant.
Si Laureen tente de mener une vie normale auprès de sa famille, le
souvenir de son amant se fait insistant. L’enthousiasme qu’elle mettait
jadis dans les travaux ménagers fléchit. Le sourire qu’elle distribuait si
généreusement s’estompe. Mais voilà qu’un événement inattendu lui
apporte un peu de réconfort…
Sans cesse torturée par un destin qui s’acharne à vouloir l’éloigner de
son bel amour, Laureen devra s’armer de patience et d’espoir. Richard
reviendra-t-il un jour?