Michel Désautels nous invite à arpenter le quartier de son enfance, situé quelque part à l’est de la rue d’Iberville et au nord de la rue Saint-Zotique. Il nous présente ses souvenirs baignés d’une lumineuse nostalgie qui refuse d’idéaliser le passé, mais qui s’incruste dans notre mémoire, tout comme les capitules de bardane – qu’on appelle aussi craquia – s’accrochent aux vêtements, au pelage des animaux, aux cheveux de notre petite sœur. Des jeux au parc Bélair aux matchs de hockey disputés dans la ruelle, nous le suivons avec délectation sur les chemins de l’enfance, à la découverte d’un Montréal cosmopolite et bigarré, plein de vie, que l’on reconnaît sans peine.