Manam

Léa est institutrice. Tous les mois de septembre, elle accueille la vingtaine d'enfants qu'elle accompagnera pour la prochaine année. Elle leur dit qu'ils ont là tout ce qu'il faut pour raconter le monde. Même ce qui ne se raconte pas. Même les secrets qu'ils n'osent dire à personne. Même le silence. Le secret, le silence, n'est-ce pas justement une grande part de l'héritage que Léa a reçu de sa Téta, sa grand-mère arménienne tant aimée, qui vient de mourir à cent sept ans ? Au début du siècle dernier, presque toute la population de Manam a trouvé la mort, soit sous les coups de l'armée turque, soit sur la route de l'exil vers la Syrie. Comment sa grand-mère et les siens avaient-ils survécu au massacre ? Dès que Léa lui posait la question, sa Téta, d'ordinaire si volubile, changeait de sujet. Léa, elle, veut comprendre, si bien qu'elle se lance sur les traces de ses ancêtres, dans ce coin du monde où la guerre sévit, encore et toujours. Dans ce roman, Rima Elkouri met à profit sa sensibilité et son habile talent de portraitiste pour nous faire découvrir des êtres courageux qui ont résolument choisi le côté de la vie.« Un premier roman qui n'en a que le nom. On pourrait croire à une deuxième ou troisième oeuvre de fiction de la part de quelqu'un qui a beaucoup vu et vécu.