Je dénoue ma parole en tant qu’être humain, mère, grand-mère, artiste, psychologue, féministe, femme en cours de révolution personnelle – mon célibat est un territoire libre, libéré. La petite fille, l’adolescente, la jeune femme, les agressées et les réduites au silence que je porte en moi me le demandent, me le commandent. Je tiens à leur offrir mon regard, mes mots, mes réflexions, mon amour, un lieu de solitude créatrice. Je choisis de bousculer la règle de discrétion des psychologues sur leur vie privée, celle des parents qui pensent protéger leurs enfants et petits-enfants en gardant le secret et celle, plus perverse, de la victime muselée.