Ce recueil se veut une méditation sur la voix, tantôt bavarde, tantôt étranglée par l'émotion. Parfois porteuse de chroniques, cette voix se trouve alors comme inspirée par ce que l'on appelait au siècle dernier l'«art noir».
Trois sections viennent scander ce recueil : Méditerranéennes évoque le rapport de l'auteur aux cultures et aux langues qui mijotent toujours en lui, en dépit des distances géographiques et de l'âge. La section intitulée Simple Texts ramène le lecteur à une dimension plus intimiste, à une articulation privée du propos, à ce que l'auteur appelle «une indiscrétion pleine de jovialité». La dernière partie du recueil est plus emportée, l'humeur y est même un brin guerrière. Le lecteur paradoxal porte en effet sur l'écrivain, la lecture et la fonction sociale de ces deux pratiques que Stéphane Mallarmé qualifiait de «jeu insensé».