Genesis

Entre humour et gravité, innocence et sagesse, un griot africain évoque avec le langage imagé des contes - mais il s'agit d'une histoire vraie, de notre histoire à tous - la naissance de l'univers et des étoiles, les débuts brûlants de notre planète, l'apparition de la vie. Il parle du temps, de la matière, de la naissance, de l'amour et de la mort. Les animaux se font les interprètes de cette Genèse flamboyante, à la fois moderne et intemporelle.En écho au film Genesis, leur deuxième opus pour le cinéma après Microcosmos, les auteurs évoquent ici l'histoire du tournage, leurs choix artistiques, et les épisodes qui ont émaillé trois ans de prises de vues à Madagascar, en Islande, aux Galapagos ou en France. De nombreuses informations complètent les sujets abordés dans le film.Avec Microcosmos, nous avions invité les spectateurs à concentrer leur regard sur un minuscule carré d'herbe, là, juste à leurs pieds. À découvrir que cette infime parcelle d'univers était comme un écho, un reflet de l'univers tout entier.Dans Genesis, c'est l'univers lui-même qui entre en scène, devient personnage, et le regard le plus large est requis. Mais cette immensité un peu écrasante dans laquelle nous pourrions nous perdre nous renvoie très vite à nous-mêmes. Car chacun de nous porte en lui deux histoires. Celle singulière, unique, de sa propre vie. Et la grande histoire de l'Univers dont il est le dernier enfant.Ce sont ces deux destins entrelacés qu'évoque devant nous un griot africain, entre humour et gravité, innocence et sagesse, avec le langage imagé des contes - mais il s'agit d'une histoire vraie, de notre histoire à tous. Africain parce que l'Afrique est le berceau de l'Homme et aussi la terre fertile des contes.Genesis déroule ses variations autour d'une énigme, cet état singulier de la matière que l'on nomme la vie. Les plantes, les animaux et nous, faisons partie de ce club d'objets insolites et déroutants : les vivants. Des objets qui naissent, s'épanouissent, se multiplient, luttent et meurent.Genesis est une invite à nous enchanter de cette pure banalité qu'est le fait d'être en vie. Constat existentiel par excellence mais que nous oublions de nous rappeler par la force de l'habitude, cette ennemie mortelle de l'émerveillement.Le spectateur et le lecteur sont conviés à entrer dans la danse, entraînés dans une sorte de ronde avec les animaux et la matière. Il s'agit de sentir que nous avons un lien parental essentiel avec le monde. Que nous sommes faits du même tissu que les étoiles, les montagnes ou les nuages...Claude Nuridsany et Marie Pérennou