Le fils de Sam Green a grandi à la cour du roi de Wall Street.
Toute sa jeunesse, le seul effort qu'il a eu à faire était d'invoquer son
nom de famille. L'argent, les privilèges, l'envie de ses camarades ont agi
comme un remède puissant contre le soupçon de n'être que le légataire
de ce patronyme. Mais lorsque commence ce récit, le roi est tombé, et
le nom de Green est devenu synonyme de honte et d'opprobre. Il reste
au fils à affronter une question : a-t-il été la victime, parmi d'autres,
d'un égoïste ou a-t-il été, par égoïsme, le complice d'un escroc ?
Le Fils de Sam Green est bâti sur un célèbre axiome shakespearien :
«Le monde entier est un théâtre. Et tous, hommes et femmes, n'y sont
que des acteurs.» Ce Sam Green est Bernard Madoff, sa chute est bien
connue. Mais ayant recours au roman pour nous raconter l'histoire
d'un fils, Sibylle Grimbert nous rend familier un drame que l'on préfère
imaginer opaque et étranger, elle nous invite au spectacle d'une grande
tragédie : la crise financière qui ébranle le monde depuis 2008, une
triste histoire de croyance, de mensonges et d'aveuglement, dont nous
ne sommes... que des acteurs.
Le Fils de Sam Green est le huitième roman de Sibylle Grimbert.